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Pourquoi investir dans les véhicules de collection?

Tendance du marché : forte hausse !

Magazine Challenges n°562 du 19 Avril 2018

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Ce marché européen et mondial, avec des petites séries de véhicules construits sur une période courte explique le déséquilibre entre la demande grandissante et l’offre limitée. Il s’agit du meilleur placement financier sur ces dix dernières années, avec 393% de progression depuis 2002 : une valeur refuge.

Le marché des autres objets de collection les plus recherchés reste inférieur, avec les timbres (+ 250 % en 10 ans), les pièces de monnaie (+ 227 %), les objets d’art (+193 %), le vin (+ 176 %), les bijoux (+ 156 %) ou les montres (+ 82 %). Ainsi aucune catégorie n’a connu la même spéculation que celle des voitures de collection, ce qui en fait, en plus d’être un achat passion, un excellent placement dont on peut profiter pleinement.

L’indice HAGERTY des voitures de collection, un suivi pas à pas du marché

La société HAGERTY, dont voici le lien http://www.hagerty.com/, a mis au point des indices permettant de suivre précisément les tendances du marché de la voiture de collection. L’indice HAGERTY est ainsi constitué de différents véhicules représentatifs du marché comme notamment la Porsche 911 2.7 Carrera RS, la Mercedes-Benz 300SL ou encore la Ferrari 275 GTB.

Les raisons d’un tel engouement

En temps de crise, les gens se tournent davantage vers la nostalgie d’un passé et l’automobile en fait partie. Ce qui explique que les voitures de collection représentent une sorte de valeur refuge tout en y associant la notion de plaisir car, contrairement à une œuvre d’art, on peut les conduire.

Avec 200 000 événements automobiles par an dont 1 300 manifestations majeures et 2 000 clubs composés de 780 000 membres, on peut de ce fait participer à des grands événements automobiles comme le Tour Auto ou Le Mans Classic en France, Goodwood Revival au Royaume-Uni mais aussi le fabuleux concours de beauté Villa d’Este en Italie.

Autre facteur clé important, avec Internet et l’internationalisation des flux, ce marché s’est mondialisé et n’est plus réparti entre l’Europe et les Etats-Unis, créant ainsi de nombreuses importations. L’arrivée de nouveaux acteurs de Russie, Chine ou encore du Moyen-Orient participe grandement à cette hausse des prix.

Le marché étant constitué d’un nombre limité de véhicules, il y a ainsi une seule variable entre l’offre et la demande qui est le prix.

Enfin, dernier point essentiel, les véhicules de collection sont exonérés de l’ISF au même titre que les œuvres d’art.

Pour plus d’informations, veuillez consulter ces différents liens :

Fiscalité des véhicules de collection

Les voitures et motos de collection sont soumises au même régime que les œuvres d’art, avec une taxe sur les plus-values à la revente, mais la valeur de ces véhicules n’est pas prise en compte dans le calcul de l’ISF.

Depuis Septembre 2014, une nouvelle circulaire apporte des informations supplémentaires sur la qualification d’un véhicule de collection, dont voici l’extrait :

Pour l’application de la taxe forfaitaire sur les métaux précieux, les bijoux, les objets d’art, de collection et d’antiquité prévue à l‘article 150 VI du code général des impôts (CGI), d’une part, et de l’exonération d’impôt de solidarité sur la fortune (ISF) prévue à l’article 885 I du CGI, d’autre part, les véhicules de collection s’entendent désormais de ceux qui correspondent aux critères exposés dans la circulaire douanière n° FCPD1421298C du 8 septembre 2014, publiée au bulletin officiel des douanes n° 7032.

Outre les véhicules ayant participé à un événement historique ou qui disposent d’un palmarès sportif significatif, il s’agit de ceux :

  • qui se trouvent dans leur état d’origine, sans modification substantielle du châssis, de la carrosserie, du système de direction, de freinage, de transmission ou de suspension ni du moteur ;
  • qui sont âgés d’au moins trente ans ;
  • qui correspondent à un modèle ou type dont la production a cessé.

Ces dispositions s’appliquent à l’ISF dû à compter de l’année 2015.

Pour pouvoir interpréter correctement ce texte il faut donc se référer à la circulaire des douanes. Car le texte ne précise pas le caractère cumulatif ou non des 3 critères. Sur ce point le texte des Douanes nous précise bien sont « seuls ceux qui répondent aux trois critères cumulatifs suivants » (ceux cités plus haut)

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Taxation à la revente

Très convoité par les amateurs d’automobiles, cet investissement “plaisir” par excellence, permet de disposer à sa convenance d’une voiture d’exception tout en réalisant une belle plus-value à sa revente.
Selon l’article 150 VI du CGI, les véhicules de collection ainsi que les motocyclettes, sont soumis à la taxation sur la plus-value :

  • Il existe actuellement deux choix possibles qui dépendent notamment de la plus-value réalisée sur le véhicule et de la durée de détention de ce dernier.
  • Le régime forfaitaire si le vendeur ne possède pas les pièces justifiant le prix et la date d’acquisition de sa voiture. Dans ce cas, la taxe forfaitaire est de 6.5% du prix de vente.
  • Le régime de droit commun s’applique si le vendeur a en sa possession les documents attestant la valeur et la date d’achat. Dans ce cas, la plus-value est imposée au taux de 19% +15.5% de prélèvements sociaux quelle que soit la durée de détention.
  • Après la seconde année, l’investisseur bénéficie d’un abattement spécifique de 5% chaque année. (Exonération d’impôt sur la plus-value après 22 ans de détention)
  • Pour les voitures de collection, les plus-values réalisées sur les cessions <  à 5000€ ne sont pas taxées.

Prenons un exemple concret : en cas de détention durant 5 ans, un abattement de 15% est accordé. En effet, il n’y a aucun abattement durant les deux premières années puis 5% les 3 années suivantes (3 x 5%). Le calcul de la taxe de 19% s’appliquera donc sur 85% (100% -15%) de la plus-value réelle.

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